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 Cruel Désenchantement

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AuteurMessage
Grumpy

Grumpy
 

Sexe :
  • Femme

Classe :
  • Druide

Age du personnage : 26

Cruel Désenchantement Vide
MessageSujet: Cruel Désenchantement   Cruel Désenchantement EmptyJeu 11 Nov - 23:43

Appendice de « Pêle-mêle d'une destinée »


Un pas puis un autre. Plus de milles d’ailleurs depuis .. Un frisson parcourt son frêle corps, et un bras terreux s’appuie sur le tronc d’un vieux chêne. Affaibli le corps s’arque et bientôt le tapis mousseux accueille des genoux. Une heure, quelques heures, une nuit, qui sait.. Eux et lui, lui il sait ; elle , elle ne sait plus. Notion de distance et de temps viennent à s’entremêler tortueusement dans l’esprit embrumé de la jeune femme. Cherchant désespérément à se rapproprier son corps meurtri, des mains hasardeuses se faufilent et tâtent avec dureté la chair souillée. Les doigts glissent inlassablement emportant dans leur course des poignées de cheveux carmins, les ongles s’accrochent furieusement à la nuque, tentant vainement de ralentir la chevauchée effrénée de ces derniers. De nouvelles entailles viennent s’ajouter aux précédentes, épurant le corps à jamais souillé. L’étreinte semble se relâcher enfin..

Désillusion, les doigts acérés se sont refermés sur la poitrine naissante tentant d’arracher les attributs de sa féminité. Dans ce combat vain, son visage se crispe de douleurs et des larmes coulent désormais le long de ses joues. La brise vient rafraîchir les perles de sueur qui glissent le long de son corps et ses bras nus retombent au sol, marquant son abandon. Se promettant silencieusement de s’ôter ce qu’il faisait d’elle une femme à la première occasion, sa respiration se fait plus lente. La mousse vient accueillir le corps meurtri et, ainsi prostrée, elle attend la faucheuse, convaincue que la mort ne dédaignera pas une aspirante au repos éternel.

Un filet coloré, teinté de vermillon et de soleil, virevolte gracieusement dans l’onde cérébrale. Le doux ballet tournoie autour des aspérités de la boîte crânienne. Une ombre de ses doigts crochus, sortie d’une saillie entre plusieurs méningiomes, s’empare du vagabond. Un frisson pour un souvenir.



L’odeur du sang et de foutre. Une douleur fulgurante et qui se fait lancinante au niveau de son bassin, des gémissements à demi étouffés par sa gorge.. Des rires carnassiers retentissent tandis que ses poings se crispent, plaqués au sol par des mains velues. Cette douleur perforante marquant la déchirure des chairs, se fait plus vive et dans un soupir rauque la masse sombre qui auparavant dansait au dessus d’elle vient reposer sur son corps dénudé. L’odeur rance de la sueur, les hurlements victorieux et cet être toujours en elle.

De ses yeux auparavant inexpressifs, elle les implore désormais. Qu’ils en finissent. Des mains tendues se pointent désormais vers elle, et tandis que certains se tiennent le ventre, d’autres assènent leurs compères de grandes tapes dans le dos. Une main se tend vers la masse charnue reposant sur elle et bientôt l’homme affalé se relève, se retirant avec dureté du corps de la jeune femme. Cette dernière souillée, lui tend sa gorge espérant en finir. Les rires retentissent de plus belle tandis qu’un homme à la peau sombre remplace son précédent tortionnaire. Elle ne peut retenir un cri aigu cette fois-ci, la douleur reprend. Mais aussi déroutant que cela puisse paraître, celle-ci se fait moindre ; mais n’est-ce pas tout simplement l’habitude qui s’est installée avec fourberie au creux d’elle.. Oui sans nul doute, mais à quoi bon s’attarder davantage.

De nombreux soubresauts rapides éreintent son bassin, ses lèvres sanguinolentes esquissent un faible sourire à la pensée que celui-ci est bien plus vaillant que le précédent. La pression s’étant relâchée sur ses poignets, elle laisse glisser son bras d’abord sur le sol puis sur son entrecuisse sous les yeux inquisiteurs des présents. Ses doigts s’insinuent profondément dans ses fines boucles duveteuses aidés par la lymphe carmin, jouant de cette nouvelle sensation ils se faufilent malicieusement jusqu’à une raideur mouillée qu’elle caresse avec curiosité tentant naïvement de reconnaître ce corps étranger. Soudain sortant de sa torpeur ses yeux suivis de ses doigts se figent et inconsciemment ses ongles s’enfoncent dans la chair inconnue. Voyant là une ardeur de la jeune fille, l’homme la pénètre davantage encore et accélère son va et vient en ricanant. Ses joues ruissellent désormais de larmes, sa gorge émet des gémissements plaintifs tandis que ses doigts se referment durement sur l’excroissance charnue. Une douleur fulgurante balaie ses larmes et elle porte sa main sanguinolente sur sa joue sous les invectives des voyeurs. Une dernière secousse agite son corps, elle est enfin seule.

Croyant entrevoir la fin de son supplice, elle ramasse ses genoux sur elle protégeant du mieux qu’elle peut son intimité meurtri. Des cris emplissent la masure, et des bras se tendent vers la silhouette endolorie, son corps se soulève et passe de bras en bras. Posée avec brutalité sur la table familiale, des mains fermes se saisissent des siennes et écartèlent son corps l’approchant dangereusement de l’extrémité de la table tandis qu’une ombre approche. Un tremblement s’empare de la jeune femme qui hurle alors sa peur et sa douleur, redoutant ce que lui réservent ses tortionnaires, quelles autres originalités vont bien pouvoir assouvir ces démons. Des doigts puants la charogne se plaquent contre ses fines lèvres la condamnant au silence tandis que son corps, de nouveau, ne lui appartient plus à elle seule..
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Cruel Désenchantement

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