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 Les Huit Commandements. "Dans l'ombre d'un démon, comment Veñor est devenu Ombre"

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AuteurMessage
Veñor

Veñor
 

Sexe :
  • Homme

Classe :
  • Archer

Age du personnage : 17

Les Huit Commandements. "Dans l'ombre d'un démon, comment Veñor est devenu Ombre" Vide
MessageSujet: Les Huit Commandements. "Dans l'ombre d'un démon, comment Veñor est devenu Ombre"   Les Huit Commandements. "Dans l'ombre d'un démon, comment Veñor est devenu Ombre" EmptyDim 7 Nov - 22:13

[HRP] Suite aux rêves prémonitoires, voici le RP des huit Commandements. (Enfin :P)

Chaque commandement se verra accompagné d'une action IG qui lui est propre.

Veñor deumeurera aveugle tant que les commandements n'auront pas été accomplis. Le build du personnage ne se verra plus attribuer le moindre point en "puissance physiqie" ( Chance de toucher pour un archer) tant que Veñor sera aveugle.

Voici donc le Rp de lancement, bonne lecture. clin d\\'oeil

[HRP]




_______________________
LES 8 COMMANDEMENTS
_______________________
_______________________

[Si je devais remonter au tout début pour vous raconter ce qui m’a amené à faire tout ça...Mais trop de journées ont passées, de toute façon. Je n’ai pas à parler sur elles. Mais je n’ai pas honte de ce que j’ai fait. J’ai beaucoup tué, c’est vrai. Le plus ironique dans toute cette histoire, c’est que je n’était pas fait pour le faire, bien que j’y fus extrêmement doué et y pris, parfois, plaisir. L’être humain n’est pas une créature neutre, me répétais-je parfois avant que tout ne déboule et que le voile rouge de la mort ne se lève devant mes yeux. Je ne pouvais pas rester neutre devant les atrocités commises par ces villageois.

Je me nomme Veñor ... Et voici comment je suis devenu "Ombre" ]


-- Anonce--


2 jours déjà me séparent pourtant de ces heures singulières, quand la nuit succède au soir. C’est étonnant comme certains évènements laissent une trace indélébile dans le tissu des souvenirs. Je n’ai pas particulièrement la faculté de mémorisation, tant et si bien que j’omets parfois jusqu’au cours de mes nuits et de mes rêves lorsque le jour point et chasse l’affectueuse obscurité. On m’a souvent dit qu’il n’y avait en cela, somme toute, rien de bien exceptionnel. Mais je préfère me convaincre du contraire. Bien souvent, cela m’a tiré d’un mauvais pas.

Je n’ai en revanche plus qu’une très vague impression des propos que ce messager me livra. Peut-être du fait de mon profond assoupissement ou du truchement de je ne sais quel processus de sauvegarde qui occulte les raccrocs de l’âme de sorte de ne les laisser point trop à vif. Je me rappelle juste le choc, la déflagration qui me secoua à cet instant, comme on se souvient d’avoir aimé tels ou tels livres ou romans de son enfance sans qu’aucune image précise ne soit toutefois parvenue à s’installer avec assez de pérennité pour remplir les sphères de la parole, une fois adulte. Juste une impression donc. Celle de la fixité de son timbre, de l’apparente quiétude de sa voix lorsqu’il me livra ce qui le poussait à me contacter au cœur de la nuit, comme on lâche un « Bonjour, comment ça va ? ». C’est peut-être même ce ton, d’ailleurs, qui me saisit avec le mordant du givre s’insinuant dans les chairs et qui me fit égarer ses paroles, semées au gré du vent de l’émotion, n’en conservant plus qu’un canevas diaphane avec lequel il va me falloir composer afin de vous en rendre ici un aperçu aussi fidèle que possible.

-" Vos cousins et votre tante sont morts."

Ouah ! Sacré coup à encaisser ! Une phrase pareille, jetée presque sauvagement et à pleine poignée, sans apprêt ni fioriture, se fracasse sur les épaules, brutale cataracte, emportant tout dans ses remous, tous les mots qui auraient dû me venir, niant tout langage, toute phraséologie. Une parole qui coupe court à tout échange. Un appel au silence. Une ode à l’alogie.

-" Un détachement d'exilés a ravagé leur village."

Haine.


-- ESCAPADE--
 
Veñor était assis dans la salle principale. Sa colère quelque peu retombée, il songeait. Son coeur criait vengeance, mais d'autre part, que pouvait-il leur reprocher si ce n'est d'avoir accompli le même acte que lui-même. Il avait ravagé un village. Comme eux. Ni plus ni moins. Comment punir quelqu'un, alors que l'on est soi-même coupable du même crime?

Comment ...

Son ombre commença à bouger d'elle même, le tirant de ses pensées.
Un homme assis à quelques metres de là s'aprocha, attiré par le phénomène.

- " Voilà une ombre bien étrange que vous avez là jeune homme."

Veñor détailla son interlocuteur. Il était plutôt petit, le visage bruiné par l'âge. Il marchait avec une canne de ce qui semblait être auparavant une branche d'ent. Ses yeux noirs le fixaient, attendant une réponse.

-" En effet ... J'en suis le premier surpris." Répondit Veñor.

Le veillard sourit, et fixa le torse de Veñor. 

-" Voilà par contre quelque chose qui ne m'est pas pas inconnu. Vous avez tué pas mal de monde n'est-ce pas?"

Veñor ferma les yeux. Imaginant les souffrances qu'avaient du subir ces pauvres gens dans les flammes. Après quelques secondes de silence, il répondit:

-" Je n'en suis pas fier du tout, croyez-moi. Si je pouvais faire quoi que ce soit pour me racheter ..."

Le veillard sourit de plus belle, dévoilant sa dentition délabrée.

-" J'ai ce qu'il vous faut jeune homme, attendez-moi ici ..."

Il tourna les talons, s'appuyant difficilement sur sa canne, et partit en direction de ce qui devait être sa chambre. Il revint quelques minutes plus tard, tenant dans sa main droite un livre usé. Et sur son dos, un sac qui devait surement contenir ses affaires.

-" Septième chapitre, soixantième ligne".
Dit-il simplement en déposant le livre dans les mains de Veñor.
-"Ah oui, et voici pour vous, vous en aurez besoin tres prochainement."
Ajouta-t-il en sortant une seconde canne de son sac et en la donnant à Veñor. Il éclata de rire devant le visage décontenancé du jeune homme et sortit de l'auberge sans rien dire de plus.

Veñor attendit que le rire se perde au loin avant d'ouvrir le livre à l'endroit désigné par le veillard. Le livre, aparement aussi âgé que son précédent propriétaire, fit voler des nuages de poussière en s'ouvrant.
"Spiritisme et Invocations" était-il marqué sur la couverture.
Veñir fit glisser son doigt jusqu'a la dite ligne. "Demon de la Rédemption".Lut-il. Il allait s'informer de la marche à suivre lorsqu'un autre titre attira son regard: "Démon de la Vengeance".

Il était temps de faire un choix.

Il lut la méthode d'invocation toute la journée, ne sortant de sa chambre que pour manger et satisfaire ses besoins. Il attendit la nuit avant de sortir de l'auberge. Il se dirigea alors vers les bois, dans lesquels il pourrait allumer un feu sans être reperé.
Une pluie fine et glacée commença à tomber et détrempa ses vêtements.
....
--- INCANTATION--

Le  feu que l'archer a allumé éclaire doucement la clairière.
Il maudit la douleur qui torture sa main gauche et tient dans sa main droite l'ongle qu’il vient lui-même de s’arracher.
Après avoir longuement soigné sa blessure et essuyé son ongle ensanglanté, il ouvre le livre que le veillard lui a remit au début de la journée.
 Pour la énième fois il lit lentement la formule… Il la connaît par cœur.
Il pleure doucement sur son sort. Il maudit les Exilés qui ont mit le village a feu et a sang. L’heure des comptes a enfin sonné. Il les tuera tous, un par un. Il vont payer le prix de leur acte immonde. Ils vont regretter de ne pas l’avoir tué comme les autres. Il a le temps, il est jeune.
Les assassins du village ont fait de lui une arme vivante. Il ne lui manque que la puissance que son corps frêle ne possède pas. Mais cela ne vas pas tarder… Le livre est là pour ça. Il vendra son âme à ce démon pour ça. Il renifle, les dernières larmes ont un goût salées. Il essuie ses yeux d’un revers de main et jette son ongle dans la poterie qui est sur le feu. Il inspire longuement et psalmodie la formule qui est sur la feuille. Le bruit du tonnerre couvre ses mots. L'ongle grésille dans la poterie. Une fumée âcre, épaisse et rougeoyante s’échappe du pot d’argile. Le vent se leva emportant la fumée dans un tourbillon sans fin. Un démon sombre et imposant apparut. Grand, puissant, dans ses orbites deux yeux de braises. Veñir sentit son dos frissonner. Il reprit courage et parla.

- "Tu es exactement tel que je l’avais imaginé."

Le démon sourit, exhibant une dentition noirâtre.

- "J’apparaîs à chacun tel qu’il m’imagine." Répondit l’inccube.

Le jeune archer cherchait à fuir le regard du démon.

- "Alors, Veñor, continua le démon, tu ne m’as pas appelé pour me parler de mon image."

Veñor balbutia.

- "Non je… " Il s’arrêta incapable d’aller plus loin.

- "Je vais t’aider, continua le démon, tu veux la vengeance, tuer ceux qui ont tué les tiens, venger la mort de ta famille… Mais tu as besoin de puissance pour cela. Cette puissance dont tu rêves et qui te fait défaut. Alors pour cela tu es prêt à en payer le prix, à me donner ton âme en échange du pouvoir qui te permettra de tous les retrouver…"

- "Où dois-je signer ?" coupa Veñor.

Le démon éclata d’un rire monocorde.

- "Nulle part, Veñor de Perun, si tu veux cette puissance, je te la donnerai, mais sache qu’elle n’est pas sans conséquences. Le lien qui t’unira aux ténèbres aura moult répercutions sur tes jours ici bas. Jusqu’au jour de ton dernier souffle tu en ressentiras les effets, ton cœur te brûleras chaque fois que tu aimeras, tu ne te nourriras plus que de la chair des justes. Tes colères n’auront aucune limite… en un mot tu seras damné. Et pour me prouver que ton choix est immuable je veux que tu me fasse un don."

-" Je ne possède rien, répondit Veñor, nulle richesse, ni or, ni argent, ni pierres… que peux tu bien vouloir de moi ?"

Le démon le regarda de longues secondes.

- "Je veux tes yeux, lui répondit le démon, je développerais tes autres sens d’une manière exceptionnelle, ils te permettront de te passer de ta vue. Je te rendrai tes yeux lorsque la tâche pour laquelle tu m'as apellé sera terminée."

Le jeune archer, s’agenouilla et sortit un morceau de cuir de son sac.

-" Ils sont à toi". Dit il avant de mordre dans le carré de cuir.

Les griffes de la bête s’enfoncèrent dans les orbites du jeune homme. La douleur lui fit pousser un cri qui vida la foret du chant des oiseaux nocturnes. Le démon mit les yeux dans sa main et de l’autre ramassa quelques braises qu’il enfonçât dans les orbites de l'archer afin de les cautériser.

- "Désormais les gens t’appelleront « Ombre », tu te déplaceras en silence et te fondras dans l’obscurité aussi facilement que ne le fait ton ombre. Tu sentiras tes proies à des lieues de distance et tes oreilles discerneront leur pas au delà de ta capacité de vision… mais j’oubliais… tu ne vois plus."

Le démon éclata d’un rire aussi sonore que les éclairs et disparut dans un nuage de fumée.

L’odeur de brulé du nuage fit vomir l'archer resté seul.

Le premier effet néfaste de ses pouvoirs venait de lui être révélé.
Epuisé par la douleur celui que l’on allait désormais surnommer Ombre s’endormit dans un profond sommeil peuplé de cauchemars.


À ses côtés, la canne donnée par le veillard ...


__________________________________________


Une obscure lueur verdâtre vient seule réduire les ténèbres de la salle, Fermée à double-tour et sévèrement gardée par quatre gargouilles de pierre et de sang, bienheureuse serait la divinité qui parviendrait à franchir son seuil morbide. À l'intérieur, une centaine de chaînes s'écoule du plafond, entremêlée de toiles d'araignées vieilles de plusieurs siècles, et faisant la fierté des dynasties bestiales ayant choisi cette salle pour demeure séculaire. Un trône de bois brûlé se trouve au milieu de la pièce, relié au mur par une multitude de cordes grises si tendues qu'un simple souffle semble pouvoir les faire craquer.
Sur le trône, un démon tenant en ses mains une paire d'yeux récement arrachés.

- Tu as les yeux de ta mère dit il entre ses dents.
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Ainsi commenceront les huits commandements ...

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