--* Kâhna
- Âge: 20 ans.
- Caractère: Sur de lui, protecteur envers son frere, dirigeant.
- Particularités: Fasciné par le feu, parfois au stade de la pyromanie ...
--* Veñor
- Âge: 17 ans.
-Caractère: Désinvolte, fidèle, empreint de méchanceté lorsque sous les directives de son ombre.
- Particularités: Ombre étrange, entraînant des taches sur le corps à chaque nouvelle victime.
Un cri déchira la quiétude du village de Perun, petite entité au nord des forêts de Broquir. Un autre hurlement se fit entendre. Cette fois la plupart des habitants du bourg purent identifier la provenance de tout ce tumulte.
Tous s’approchèrent de la maison du chef du village. Un frêle homme, en sueur, en sorti à toutes trombes et se dirigea vers les bois.
Après dix minutes de recherches agitées, l’homme aperçut Varn, l’arc à la main, et s’y approcha sans se soucier de se faire menacer par l’arme.
« Maître, Maître ! Venez vite… votre femme… votre femme accouche ! » balbutia t’il encore tout essoufflé.
Le chef du village, qui était venu dans la forêt pour chasser le sanglier, lâcha tout son attirail et couru aussi vite qu’il le put jusqu’à sa demeure. Quelques minutes plus tard il arriva chez lui chassant ça et là la populace qui faisait grand bruit autour de lui afin de se frayer un chemin jusqu’à la porte.
Chose étrange à l’intérieur tout était calme. Sa femme avait arrêté de crier. A la place un petit couinement enfantin se faisait entendre. Malgré l’instant merveilleux pour le père, les visages des soigneurs étaient graves. Tout en arrachant le nourrisson des bras de la sage femme, pour admirer un bref instant son second fils, il interrogea du regard l’assemblée.
Puis il comprit. Tremblant, il s’approcha du lit de sa femme. Celle-ci était allongée sur le lit, les yeux clos, le visage serein et pâle. Sa femme n’avait pas survécu à l’accouchement.
Les moines s’en allèrent sans mot dire, laissant le récent père pleurer son épouse.
Quelques dizaines de minutes plus tard, Varn réussit à se reprendre, les larmes toujours aux yeux. Il contempla son fils, qu’il tenait toujours dans ses bras, pour se réconforter. Le petit riait toujours.
« Mon fils tu t’appelleras Veñor ... Et je ferais de toi le plus courageux des hommes, comme le fut ta mère. »L’étreignant doucement à lui, il aperçut sur une fesse de l’enfant une tâche noire qui le surprit. De mémoire, il n’avait jamais eût dans sa famille ni dans celle de sa défunte femme un membre ayant une quelconque tâche sur la peau. Mais cela ne faisait rien. Il était son fils et lui donnerait tout l’amour qu’il pourrait.
...
Au fil des ans, Veñor était devenu un fier jeune homme. Pour fêter son dix-septième anniversaire, son père lui avait offert son premier arc pour qu’il puisse partir à la chasse avec lui et le frere aîné de Veñor, Kâhna. Il s’était montré tellement insistant pour les accompagner qu’il n’avait pu refuser.
Quotidiennement, il s’occupait du jardin, entretenait les roses blanches qui passionnaient sa mère. Veñor aimait prendre soin de ces roses, ces seules choses qui la rapprochaient de celle qui l’avait mise au monde.
Il semblait heureux, même si il restait distant avec les autres enfants du village. En réalité, il ne cottoyait que son Grand frere, trois ans plus âge que lui. Ils étaient tous deux differents des autres enfants.Tous avaient une mère sauf eux. Mais cela ne faisait rien, ils les trouvaient tous stupides, surtout leur voisin Ekter et son ami, Vaelan qui les rabaissaient tout le temps devant les autres. Veñor entretenait une vive animosité avec Ekter. Quant à Kâhna, ayant le même âge qur Vaelan, les deux garçons se vouaient une haine mutuelle.
Tout bascula dans cette journée au moment où tous les grands partirent dans les champs faucher les récoltes de l’année.
Veñor & Kâhna rentraient d’une chasse où ils avait capturé un sanglier sauvage grâce à leur magie et à leur pièges rudimentaires, en faisant encore un effort pour ne pas laisser place à la colère face aux regards blessants des autres gamins du village.
Veñor retrouva son parterre de roses complètement labouré, détruit. De son seul lien avec sa mère, il ne restait rien. Fou de tristesse, il repartit en direction de la forêt pour aller cacher sa peine, personne ne devait savoir qu’il pleurait, il aurait eût trop honte. Kâhna le suivit à distance respectueuse, le laissant exprimer sa peine de lui-même.
Mais Veñor ne trouva aucun réconfort dans ce sombre bois. Pire encore, un enfant au loin riait et chantonnait. Sans faire un bruit et en masquant sa présence comme le lui avait appris son frère, il s’approcha de lui sans se faire remarquer.
« Pooky, méchant hérisson, tu n’aurais pas du écraser les fleurs de notre voisin, ce n’est vraiment pas bien », entendit il alors que l’autre s’esclaffait encore en réprimant faussement son compagnon.
Veñor n’était plus triste mais enivré de rage. Ce vaurien allait le payer et cher, très cher, se disait il.
Et la sentence ne fut pas longue à arriver. Il connaissait le chemin qu’allait prendre son voisin pour revenir chez lui. C’était le même qu’il prenait tous les jours. Se dépêchant à travers le bois, il réussit à poser à temps un piège dont il avait le secret sur le bord de la route.
Alors que les criminels revenaient, le hérisson fut attiré par l’odeur du sang que dégageait le sanglier qu’avait chassé Veñor en compagnie de Kâhna. L’appât avait fonctionné à merveille. Sans se méfier l'hérisson fut attiré vers le piège. Ekter, qui n’avait pas pu suivre l’allure de son hérisson, entendit un terrible couinement. S’approchant, il vit la dépouille de son compagnon, meurtri par plusieurs piques en bois, le traversant de toutes parts.
Satisfait de la mort de Pooky, Veñor se présenta devant son voisin.
« Oooh pauvre petite chose ! Il s’est pris dans l’un de mes pièges… Si seulement son maître l’avait mieux tenu en laisse… » s’attrista t’il, ironiquement.
Nullement dupé par la comédie de Veñor, Ekter commença à hurler sur lui. Mais le jeune tueur ne l’écoutait pas. Il regardait le cadavre du hérisson. Mais quelque chose le perturba. Son ombre dansait autour de lui et le félicitait. C’est alors que son voisin devint de plus en plus menaçant. Sans savoir pourquoi, Veñor avait l’impression que son ombre comprenait tout ce qu’il se passait et cette dernière n’était pas contente. Veñor continua à suivre les mouvements de son ombre qui se dirigea vers celle de Ekter qui pleurait maintenant sur les restes de son chien. C’est alors que l’ombre tendit son bras vers le jeune homme, avec l’ombre des dagues de Veñor à la main.
Complètement hypnotisé par cette fantasmagorie, Veñor imita son ombre. Laissant tomber son arc, il sortit de son étui les dagues que lui avait offert son père et dans le même moment, il abattit son bras comme le faisait son ombre. Un liquide chaud gicla sur Veñor qui continuait de suivre les mouvements indiqués par son ombre. Sans un autre cri que ses pleurs Ekter s’écroula sur le sol, sans vie. À quelques mètres de là, Kâhna assista à la scène. D'abord étonné par les particuliarités de cette ombre, sa surprise s'estompa lorsqu'il vit son ennemi juré pointer son arc sur son frère. Caché derrière un arbre, Vaenal encocha une flèche. Il allait armer son tir lorsque une intense sensation de brûlure lui irradia le dos. Il tomba à genoux, sa chair calcinée s'effritant sous le vent des sous-bois. Kâhna s'approcha de lui.
"Ca doit faire mal ... Ne t'inquiète pas, ta souffrance ne durera pas plus longtemps." Un hurlement retentit, d'une simple accentuation du regard, il mit fin à la douleur de son ennemi.
Kâhna retourna au village, derriere lui, le corps d'un jeune archer, dévasté par la puissance des flammes. Quant à Veñor, les mains complètement tachées de sang, il repartit chez lui, sans rien dire, le visage neutre, laissant les deux corps inanimés sur place.
Il marcha pendant des heures, traversant la forêt jusqu'à Far. Il s'arrêta devant la faille, et s'assit pour réfléchir. Dans ses mains, la derniere rose qui lui restait tournoyait au rythme du vent. Des pas derriere lui le tirrèrent de sa réflexion. Il les reconnut comme étant ceux de son père.
Son père s’approcha de lui pour exiger la provenance du sang sur ses mains. Sorti de sa torpeur, Veñor prit peur, non pas de son père mais parce qu’un étrange voile noir obscurcit sa vision, comme si ces yeux ne voulaient plus voir. Sentant quand même la présence de quelqu’un et dans un geste instinctif de survie, il repoussa l’homme qui était devant lui.
Aussitôt sa vue se rétablit montrant une scène qu’il aurait aimé ne pas voir. Son père tituba en arrière avant de chuter au bas de la faille. Veñor se releva et se dirigea lui aussi vers le bord du précipice, apeuré cette fois. Comment avait il réussit cela ? Son père pesait presque trois fois son poids. Il ne pouvait pas avoir fait cela, une force étrange avait du l’aider. Et alors qu’il fut arrêté par le bord, il vit son père gisant, mort sur une terre sèche. Veñor ne put retenir ses larmes ni la rose qu’il tenait dans ses mains et qui vint s’écraser sur le corps inerte.
Une chaude sensation tirailla le ventre de Veñor à ce moment là. Il écarta ses vêtements et vit une petite tâche noire s’agrandir de plus en plus. Kâhna arriva en courant. En quelques secondes, il prit connaissance de l'incident. Pas une larme ne coula de ses yeux. Au contraire, son visage semblait plus déterminé que jamais. Il allait entrainer son frère au village lorsqu'une voix mysterieuse se fît entendre :
" Je m'apelle Cyphille, et là d'ou je viens, vos actes ne restent pas innentendus.
Je vous invite à l'auberge de Valérias, là-bas, nous pourrons parler plus amplement de vos projets futurs.
Mais ne croyez pas cet endroit si facile d'accès. Il vous faudra être pur pour l'atteindre ... Et pour vous purifier, il est vital que vous détruisiez tout ce qui s'attache de près ou de loin à votre vie passée, ces hommes, ces femmes, sont mauvais .. Chaque respiration de ces personnes, vous enlève de votre honneur. Détruisez ce village de couards, ces gens trop lâches pour voir en vous votre réelle valeur.
Quand ce sera fait, nous pourrons peut-être nous revoir ..."La voix ne se fît plus entendre, laissant les deux freres seul face aux mots entendu de celle-ci.
La mort de Ekter avait déjà bouleversé tout le village et lorsque les rumeurs de la mort de Vaelan se fit entendre, ce fut la terreur dans le village. Maculé de sang, Veñor ne pouvait cacher ses crimes et les habitants du bourg n’allaient pas tarder à comprendre et à venir s’emparer de lui pour le châtier de la pire façon qu’il soit.
Une fois la nuit déjà bien entamée, il se faufila discrètement jusqu’à chez lui et prit tout ce qu’il pouvait. En voulant sortir du village, il surprit plusieurs conversations dans les maisons parlant de lui et de sa famille. Il écoutait attentivement, prenant soin de ne pas se faire repérer à chaque coin de rue. Ce jour était vraiment maudit pour Veñor, chaque villageois crachait sur lui et sur son frere. « Tous des menteurs, des fourbes… » se disait il.
Avant de partir définitivement, il zona dans tout le village à poser quelques sombres pièges à pointes.
Une fois son affaire finie, il partit et atteignit le sommet d’une colline où il pouvait contempler tout le village. Kâhna l'y attendait.
« Si je ne peux pas être heureux dans ce village, que personne ne le soit » proclama t’il. Il leva son batôn, une expression jouissive sur le visage. Un sifflement se fit entendre lorsque sa boule incandescente s'abattit sur le village.Et au même moment un immense brasier enflamma tous les chaumes des bâtisses. Au loin ils pouvait entendre les gens hurler de douleur et d’indignation. Et plus le village sombrait sous le feu et les villageois tués sous les pièges de Veñor posés ça et là, plus le jeune archer sentit son corps se consumer intérieurement, accompagné de ricanement terrifiant de Kâhna. Les tâches noires ne faisaient que de se multiplier et grossir sur la surface de sa peau.
Puis ils se mirent à marcher, sans forcèment le vouloir .. Les sentiers les plus ardus ils prirent sans les connaitres les moins du monde et pourtant pas une interrogation de leur part .. Ils ne se sentaient aucunement pousser au contraire, ils étaient bien mettre de leurs actes. Mais une sensation se fît sentir, quand ils arrivèrent devant une Auberge. L'aîné, Kâhna prit les choses en main et rentra sans frapper dans celle-ci, ils se sentaient si puissant en ce jour. Ils scrutèrent tout deux la Taverne, celle-ci était pleine ..