In Terra Incognita
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 Aucune Lumière ne fend la brume

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AuteurMessage
Liane

Liane
 

Sexe :
  • Femme

Classe :
  • Aquamancien

Age du personnage : 18

Aucune Lumière ne fend la brume Vide
MessageSujet: Aucune Lumière ne fend la brume   Aucune Lumière ne fend la brume EmptyJeu 28 Oct - 23:51

Parce que la vie est faite d'imprévus.
Parce que le monde est trop vaste.
Parce que nos coeurs sont trop impurs.
Parce que nos Esprits sont ailleurs.

Un faible constat que Liane, jeune aquamancienne de dix-huit ans, a pu faire le jour de la disparition de son père.
Lui qui était un symbole de courage et de bravoure pour sa fille, s'en était allé l'été dernier, à la suite d'une maladie qu'aucune magie ne peut guérir; la maladie d'Amour. Ainsi avait il rejoint sa tendre épouse, mère de son unique fille, et femme dont il rêvait aussi la nuit bien qu'elle ne fût à ses côtés dans sa propre couche.
Liane venait donc de perdre ses deux parents, l'un après l'autre, sans ne rien pouvoir faire, ni comprendre car bien trop jeune pour saisir le romantisme de la relation qui liaient ses deux géniteurs.

Elle avait donc grandit dans un environnement sain, et bien que fille unique, elle ne s'ennuyait jamais puisque ses deux parents l'emmitouflaient de toute leur attention. Sa mère, quant à elle, faisait aussi en sorte que la chair de sa chair ne manque de rien et qu'elle puisse devenir un jour quelqu'un de bien et de respectable.
Le jour de la mort de son père fût aussi le jour où tout bascula de la vie de Liane. Alors qu'elle était en deuil depuis deux jours et qu'elle n'avait rien osé faire de la dépouille de son père, elle se saisit de son cadavre afin de lui offrir une sépulture dans la cour de derrière la bâtisse qui lui servait de maison. C'est alors qu'elle découvrit dans la poche intérieure de la veste usagée de son tendre paternel, une lettre qui semblait lui être adressé.

"Ô toi, ma tendre et douce enfant.
Le jour de ta venue fût le jour où le bonheur trouva enfin son sens. Toi, si belle, si pure, si douce, qui a su remplir notre quotidien de cette gaieté et de cette joie de vivre. Toi qui nous a comblé de tant de jouissances ta mère et moi. Toi à qui nous avons confié notre existence et notre âme. Toi, notre fille. Nous t'avons aimée, nous t'aimons, et nous t'aimerons toujours.
Tu nous manque, surement autant que nous te manquons.
Merci. A jamais, Merci."


Liane pleura deux jours durant, sans savoir ni que faire, ni que dire, où encore ou aller. Elle ne connaissait personne d'autre que ses deux parents. Et une fois mort, ils ne lui indiquaient rien à faire. Perdue, déboussolée. Complètement abattue, au bord elle aussi de la mort. Abandonnée et en prise de ses pires démons; la Solitude.
A quoi bon vivre sans avoir à nos côtés les êtres que nous aimons . . . ? On pense dès lors que la vie n'a plus rien à nous apprendre. L'humanité est mal faite. La douleur du deuil trop lourde à supporter, surtout lorsque personne ne peut apaiser votre souffrance. A quoi bon vivre . . .



Deux années s'écoulèrent, durant lesquelles Liane tenta de remplacer ses parents.
La guerre faisait rage dans le monde d'Alidhan, et elle s'engagea aux côtés du Roy pour défendre ses idées et son Honneur. Une occupation comme une autre pour contrer le chagrin et la rage de vivre qu'éprouvait la jeune fille désormais adulte et experte dans l'utilisation de la magie. Mais elle n'était pas une fille de terrain, plutôt de celles qui manigancent en coulisse. Elle était de celle qui n'acceptaient pas leurs erreurs, trop effrayées par les conséquences que cela pouvait avoir. Peur de tout, peur de rien. La peur ne s'estompe jamais, la peur vous ronge, et une fois qu'elle vous a bien mâchouillé, elle ne rejette de vous que votre carcasse brûlante. Et vous n'êtes même pas mort. Vous souffrez le martyr, mais personne ne le voit. Vous êtes un condamné à mort qui vit dans l'attente de sa sentence, sentence qui tarde à venir . . .
Ses deux années passées dans l'ombre lui on apprit que nul ne peut faire ce que bon lui semble. Nul ne peut enfreindre les règles sans avoir à en craindre la punition méritée pour son affront.

Mais un jour . . .

Un beau jour de printemps, le Roy donnait en l'honneur de ses fonctionnaires une réception annuelle durant laquelle il faisait un discours (qui ne changeait pas d'une année sur l'autre . . . ), à travers lequel il remerciait tous ceux qui lui étaient encore et toujours "fidèles face à l'oppresseur au blason couleur bleu funèbre, annonciateur d'une pluie qui n'en finira plus sur nos Terres."
Le fait est que le jour où cet homme prit la parole et fût applaudi par toute cette foule, Liane venait de retrouver son père. Elle ne savait de lui que son coup d'état pour reprendre le pouvoir et son envie de rendre le "monde plus juste" mais à sa manière. Si toutes ces personnes l'applaudissent, n'y a t-il pas là une part de vrai dans ses paroles? Son assurance, son envie de vaincre, ce plaisir qu'il prenait à s'adresser à son auditoire . . . Cet homme ressemblait à son père. Liane venait de retrouver son père, et elle ne vivrait désormais plus que dans l'attente de pouvoir le rencontrer à nouveau; l'Espoir.

Depuis ce jour, Liane était devenue une fanatique, qui voyait en le Roy Galoregor un père adoptif qui saurait lui faire oublier son chagrin. Quel qu'en soit le prix et la mission, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour servir celui qu'elle voyait comme l'annonciateur de sa rédemption nouvelle, digne de son Amour, capable de la retirer de sa Solitude, et de lui redonner de l'Espoir.
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Liane

Liane
 

Sexe :
  • Femme

Classe :
  • Aquamancien

Age du personnage : 18

Aucune Lumière ne fend la brume Vide
MessageSujet: Re: Aucune Lumière ne fend la brume   Aucune Lumière ne fend la brume EmptyVen 29 Oct - 17:46

Parce que nous nous plaisons dans la Démesure,
Parce que nous considérons le Tout comme acquis,
Parce que nos Peurs dirigent notre Coeur,
Parce que nos joies nourrissent nos pires craintes . . .

Marcher le long des routes, à la recherche d'occupations . . . Liane avait bien trop peur de la guerre pour y prendre part, mais malheureusement, elle savait pertinemment que seuls des faits d'armes pourraient un jour l'amener à rencontrer son Roy, son Père . . . Tuer, vaincre, anéantir, annihiler, détruire, briser . . . Un lexique bien trop riche à son goût pour le mal qu'il engendre. Mais si seul le sang pouvait amadouer son roi, alors pourquoi pas? Après tout, une vie ennemie otée vaut mieux que la perte d'un de ses propres amis, même si en ôtant la vie d'un ennemi, elle fait peut-être perdre un ami à d'autres personnes.

Et oui, la guerre c'est dégueulasse, Liane. Mais tu t'y habitueras. La vie est injuste mon enfant, mais tu t'y habitueras. La mort sera désormais ton quotidien, mais tu t'y habitueras . . .

Faire preuve de courage et de témérité, écraser l'ignorance par de la magie pure, et résoudre les faibles à accepter ta volonté. Pas de place pour la lâcheté dans ce monde, il faut faire payer les mécréants pour leur vilainie. Les oppresseurs du Roy seront à partir d'aujourd'hui tes adversaires, que leur blason soit vert, bleu . . . et même rouge. La noirceur doit t'atteindre pour que tu n'ais plus jamais à craindre tes propres faiblesses. Il faut refouler ton passé et ainsi mieux le fuir. Plus il est loin, moins il t'affecte. Tu ne peux l'oublier, alors rejette le. L'obscurité est ton nouveau monde, le meurtre ton nouveau moyen de persuasion. Tu ne prends cependant aucun plaisir à extraire l'âme du corps de ces opposants, mais tu dois le faire, car tel est ta nouvelle destinée.
Il t'aura suffit de comprendre que ton destin se trouve en réalité hors des sentiers battus, et qu'il n'y a qu'en découvrant ce que tu es vraiment que tu pourras alors accomplir tous tes objectifs et tes souhaits. . . Voici ta nouvelle Liane.

"-La folie me guette. Mais mes pas sont plus légers.
Avec assurance je dois désormais, me diriger vers mon jardin Sacré.
Que ceux qui me croient m'accompagnent, en direction de la montagne,
Où le Savoir et le Progrès ont élu domicile, y retrouver la dénommée. . . ."


La fin du poème refusait toujours de lui revenir. Le père de Liane aimait la poésie, et lui lisait tous les soirs quelques vers tirés d'un vieux bouquin tout jaunit par le temps. Des pages déchirés de ci de là, le nom d'une certaine personne était répété tout au long de l'ouvrage.

-Un nom qui termine en "ile", pour finir la rime. Achetile, Mochetile, Tactile. Arrete tes conneries, ça te reviendra bien un jour.

Ce jour ne se fit pas tardé . . .


Les oiseaux ne chantaient plus depuis plusieurs semaines, et Liane continuait sa marche interminable qui n'avait aucun sens. Marcher pour marcher, jusqu'à tomber sur le chemin de la rédemption. Elle avait cependant prit l'habitude de venir s'allonger une heure ou deux dans un champ détenu par un des paysans du coin, qui ne voyait aucun inconvénient à ce que Liane y vienne pour s'y reposer "Tant qu'vous m'y foutez pas le bordel et que la terre y est t'jour fertile . . . j'y vois pas d'soucis M'dame."
Elle était donc étendue là, au milieu de nul part, à regarder les nuages annonciateurs de pluie la survoler. Rien d'ydillique, rien de bien romantique. Sa robe était couverte de boue et quelques fourmis commençaient même à lui attaquer les mollets. Mais elle ne s'en souciat guère, il s'agissait là du sol moment où elle pouvait ne penser à rien d'autre que son futur. Etablir des projets (qui ne seront probablement jamais rien de plus) et imaginer sa vie future, et son hypothétique rencontre avec son Roy . . .
Mais ce jour là, quelqu'un ne manqua pas de l'interrompre au beau milieu de ses pensées.

-Il fait un peu frais aujourd'hui.

Liane se redressa brusquement, étonné de ne pas avoir senti la personne arrivé. Il s'agissait d'une femme, drôlement vétue, au crâne rasé. Ses traits fins lui firent comprendre qu'elle était bel et bien de sexe féminin, ainsi que sa voix fluette et douce en apparence.

-Je vous demande pardon?

-il fait frais, voilà tout. Que fais tu ici?

-Et bien, je songe, simplement. Et vous qui êtes vous? la propriétaire de ces terres?

-Loin de là, je suis ici . .. pour m'allonger à l'endroit ou tu te tiens, et songer moi aussi. Mais je t'en prie, ne t'interrompt pas pour moi.

Liane se rassit, subjguée par l'arrivée de cet étrange personne, mais étrangement, elle lui obéit, et se rassit au même endroit. La femme fit de même, et se posa aux côtés de Liane.
Le silence se faisait lourd, et Liane se décida de relancer la conversation:

-Quel est votre nom?

-Tu le connais déjà. il est au fond de toi, mais tes peurs t'empêchent de l'entendre correctement.

Complètement perdu et affolée, Liane sentit que ses mains se mettaient à trembler.

-Vous êtes . . .

-Je suis celle qui a élu domicile en haut de la Montagne, où logent le Savoir et le Progrès. je suis la dénommée. . .

-. . . Cyphile.
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