Kaltra
Sexe : Classe : Age du personnage : 34
| Sujet: Le temps d'une halte Sam 25 Déc - 18:40 | |
| La neige scintillait. Le léger soleil matinal qui s'étendait doucement sur cette grande surface blanche lui donait un côté féérique. Les couleurs de l'hiver semblaient avoir été déléguées par mère nature pour venir couver la prairie : ses quelques arbres défeuillus, d'où tombait ça et là, par instants, quelques petite plaques de neiges ; ses quelques feuillages qui osaient dépasser de la poudreuse, telles des mèches rebelles dans une coupe presque parfaite ; sa ligne parfaitement égalisée par le flocons tombés la nuit durant, et jusqu'au petit matin ; et, là, sur le côté, longeant les arbres, une silhouette encapuchonnée... Cette personne, cet intrus, au milieu d'une nature paisible et reposée, était vêtu d'une tenue de pèlerin. Il était d'assez grande taille, mais peu mise en valeur, de par une robustesse notable. Sans doute, face à lui, aurait-on presque pu le comparer à une petite montagne... Une colline disons. Mais là, au milieu de cette flore immense, il nétait qu'une petite chose noire, se mouvant aisément dans cette peuf pourtant épaisse. Au bout d'un petit temps de marche, il était arrivé à hauteur des murs, entourant l'auberge de Valérias. Au lieu d'en faire le tour, il s'arrêta tout près d'un côté, posa doucement la main sur une pierre. Il pose soudainement un pied dessus et, coupant la quietude du lieu, pousse un grand coup, place deux coups de pieds dans le mur, agrippe ses mains sur le haut et, d'un geste, se retrouve à genoux sur la cloison. Le bruit de l'action avait été étouffé par la neige collant aux vêtements du pèlerin, mais deux moinillons s'envolèrent tout de même d'un arbre proche, sans doute apeuré. L'homme tourna la tête à droit à gauche, gettant l'endroit. Son regard s'arrêta un court instant sur le bâtiment où trônait l'insigne de l'auberge de Valérias. Il hacha la tête, comme pour un observateur mystérieux. Il ôta alors son capuchon et se laissa retomber de l'autre côté du mur, accostant la poudreuse dans un bruit sourd. Il épousseta ses vêtements de la neige collante dans un sourire. Son visage, désormais visible, était couvert de petites cicatrices, à moitié effacées. D'importantes cernes sous ces yeux, dont la couleur se situait entre le noir et le pourpre, soulignait la fatigue, et du même coup l'experience, de ce visage de combattant. Mais il y avait, dans ces gestes, sans doute, quelque chose d'encore jeune, que le temps n'avait pas eu le temps d'éroder. Il avança à pas lent vers la porte de l'auberge, frappa deux coups secs, qui résonnèrent dans la plaine, attendit quelques secondes, puis, voyant que rien ne bougeait, entra.Je venais d'arriver dans cette pièce, décorée de ses quelques anciens du matin, venant savourer leur café chaud, arrivé la veille des terres du sud. Je fis un signe de tête à l'aubergiste et vins lui demander un thé bien chaud dans un sourire, avant de m'installer sur cette table, accôtelée au mur, au bout du comptoir. La petite ouverture au dessus de ma tête laissa filtrer un léger courant d'air qui, venant me chatouiller la nuque de son souffle froid, m'arracha un frisson. Je réhaussais le col de ma tunique, sans pour autant avoir l'impolitesse de me recouvrir la tête, et poussais un peu le battant en bois de l'ouverture. J'entendis un bruit de la poterie qui cogne contre le marbre, venant de la cuisine. Je profitai de ma halte, savourant la petite attente de la boisson, qui me réchauffait par avance... |
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