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 Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole.

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AuteurMessage
Veñor

Veñor
 

Sexe :
  • Homme

Classe :
  • Archer

Age du personnage : 17

Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. Vide
MessageSujet: Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole.   Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. EmptyDim 21 Nov - 14:49

PROLOGUE: DOUBLE PRISON


L'aveuglement est une prison. Lentement, tout devient un état de fatigue chronique avec une routine,  l’impuissance, l’effet de léthargie provoqué par votre fatigue,  quelque part dans un endroit du monde, comme un adoucissant indispensable à la souffrance. Il y a un peu de la folie des hommes dans l’absurde fardeau laissé par l’enfermement, le rituel de l’isolation et de la mise sous dépendance forcée. Une empreinte où s’écrit une illisible incompréhension bégayante du domaine de la faiblesse. Parce que l’enfermement, c’est d’abord tout ça. Un aveu de souffrance et de lutte pour l’humanité avec des forces vaines mais valables. Seul au milieu de rien, les angoisses viennent vous habiter car elles vivent entre ces murs qui vous gardent. La solitude, la peur du reste du monde, celui que l’on veut revoir. Le temps s’oublie, laisse dans votre mémoire les signes extérieurs de la tristesse, ceux que vos faiblesses d’hommes vous ont crachés à la figure parce que vous hurliez trop fort par fatigue ou clairvoyance, c’est selon. Vous en êtes sûr maintenant, ce qui vous gêne le plus ce sont les pions que les autres déplacent pour vous. Involontairement. Votre soif d’être plus fort commence là, dans ce dénuement le plus sincère. La mise sous clé de votre corps et de votre esprit enfermés dans le noir de la cécité. C’est ici que va se jouer désormais le prologue de votre recommencement, la première scène du premier acte de votre résurrection. Il faut mourir une fois pour ressusciter, dit-on.
...

Ma chambre est devenue ma seconde prison. Mon esprit enfermé dans les ténèbres et mon corps entre ces murs. Ils sont aux petits soins avec moi depuis qu'ils savent. On m’a rien expliqué ; tout le monde est très gentil avec moi. Trop. Je sais que ça cache quelque chose. La gentillesse est un simulacre de lâcheté. Ça pue l’ambiance pourrie, la même qui envahissait l’atmosphère lorsqu'on est arrivés couverts de sang. On me ménage, on me fait croire à mon innocence, que tout est la faute à pas d’chance, à la normalité de la vie…Mais eux ont encore la vue. Et je comprends qu’on parle derrière mon dos… Mais qu’est-ce que je encore fous ici ? Personne ne semble le savoir – mais ils savent tous – et j’ai la hargne. Je repousse tous ceux qui s’approchent de moi, sauf Elle. Les gens sont terrorisés, et je m’amuse drôlement… C’est bon d’être le méchant. Finalement, ça me saute à la gueule maintenant, j’ai toujours été la gourde de service. On s’attache pas aux gens comme moi… On en profite et on les jette… La mec jetable… Les bons ont pas la vie plus facile que les méchants. C’est injuste ou, au contraire, c’est tout ce qu’il y a de plus juste. Ça dépend où on met sa morale. Mieux vaut l’enculer profondément. Y’a pas de place pour la morale ici, pas plus de place pour la justice. Platon s’est planté sur toute la ligne. Et parce qu'il faut choisir un "côté" qu'on se le dise: Je choisis le méchant.

Ma cécitié me détruit, lentement. Tout comme la douleur qui me ravage maintenant le corps. J'avance inexorablement vers la déchéance ou la folie, c'est au choix. Mais il reste Elle. La raison pour laquelle je souffre et la raison pour laquelle je vis. Elle n'a de cesse qu'à s'occuper de moi. Pourquoi?
Faut m'expliquer ...
Faut vous expliquer… Faut toujours des explications. Si on explique pas on risque de "pourir tout". Les gens se méprenent. Faut qu’on puisse comprendre ; c’est ainsi… Et même si on ne peut jamais rien comprendre, on peut au moins faire semblant, mettre des mots sur ce qui nous échappe, interpréter les mots des autres… Ça serait trop facile si l’on pouvait se comprendre entièrement, sans possibilité d’erreur… « La compréhension est un cas particulier de la communication »… Je ne sais plus qui disait ça ; peu importe, il avait raison, si je l’ai bien compris. Je vais donc vous expliquer ; mon histoire est peut-être plus simple que le monde… Et même si je ne peux y parvenir, si c’est pas moi qui m’y colle, qui le fera ?


CHAPITRE 1: LA PROMENADE


Nous avons prévu de nous promener Elle et moi aujourd'hui. Elle au moins a compris que j'avais besoin de sortir ... Je peux me déplacer dans l'auberge sans aide maintenant. Nette amélioration.

Je descends dans la salle principale. Je dois l'attendre là.Cette sale bondée est ma chute. Trop de mondes, du mal à me déplacer. Bien trop de rires par là. Ça me déchire les tympans. Je m’assois quand même. Je le dois, faut que je m’y habitue… Quand elle sera là, nous aurons l’air aussi tarte que les autres ; ça m’ennuie déjà. Je voudrais qu’elle ne vienne pas… Je voudrais qu’ils disparaissent tous et qu’on soit seuls avec notre air con, nos rengaines d’amoureux tellement pareilles à celles des autres. Y a pas d’rêves. Tout est toujours si désespérément prévisible… Faudrait jamais avoir à revivre les mêmes conneries mais c’est la misère ici-bas. On nous a bourré le mou avec des choses qui n’existent pas et on passe notre temps à s’étonner qu’il n’y ait rien d’autre que le connu, la platitude du réel. On recommence sans cesse et, à chaque fois, c’est naze idem ; on se jure de plus s’y reprendre mais si on le faisait vraiment, il n’y aurait plus rien. La haine me reprend ...

Elle est en retard. Ça me chauffe drôlement. Je commande une chope  à Valerias que j'entends parler devant moi. Il ne m'a surement pas entendu. J'ecoute mes voisins, je m’interroge sur leur vie. Ça m’occupe, ça m’évite de trop penser. Derrière moi, un couple. Pas tres vieux tous les deux d'apres les voix. Ils se cajolent, préparent déjà leur nuit qui n'arrivera pourtant que dans douze heures. Devraient baiser directement sur la table au lieu de minauder comme des cons. On sait tous où ça finit et pourquoi. Et après, y’a plus de minauderies qui tiennent, les Arlequins rentrent chez eux et on n’en revient pas d’avoir fait la chose avec ce porc, avec cette garce. On se croit mieux. Conneries. À côté, deux femmes. Elles se racontent les histoires d’autres nanas plus cruches qu’elles. Elles se répandent si bien que je les entends sans même me forcer et, au bout d’un moment, pas très long, j’me rends compte… L'une est en train de parler de moi et l’autre se marre comme une truie ! Mais oui ! Elles se gaussent de ma solitude, de mon bandeau cachant mes orbites vides. J’entends bien, j’suis pas fou. Quoique ... Je les écoute mieux ; connais pas. Je m’étonne pas vraiment mais ça gronde en moi, jusque dans mon poitrail, jusqu’à la nausée. Je les hais. La douleur accouplée à cette envie de meurtre m'emplit tout entier. Je rougis de colère, je suis prêt à exploser, à faire une connerie aussi grosse que ma pomme ; plonger ma main au cœur de ses entrailles et danser sur ses boyaux fumants .... C’est à ça que je pense au moment où je l'entends derière moi. Elle.

-"On y va?"

 Je ne me souvenais plus à quel point sa voix était belle ... 
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KaYente

KaYente
 

Sexe :
  • Femme

Classe :
  • Aquamancien

Age du personnage : 20

Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. Vide
MessageSujet: p   Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. EmptyMer 24 Nov - 1:31

HRP : Désolée pour le retard, voilà seulement que je rentre de Paris il y a quelques minutes, j'en ai profité pour taper ce RP sur l'iPhone dans le train, peut-être quelques coquilles s'y sont glissées, j'ai relu, mais je suis tellement fatiguée...

_________________________


- Je suis là.

Nous nous étions donnés rendez-vous pour une promenade. Loin de nous l'idée d'attraper la mort, nous avions juste besoin de sortir de l'auberge, de prendre l'air. Nous passions déjà beaucoup de temps à deux depuis quelques jours mais l'ambiance ici nous étouffait. Valérias était gentil, très bon cuisinier et même drôle ares quelques pintes de bière. Mais tout était trop. Y compris le regard des autres sur Veñor. Comme s'il était exceptionnel par les temps qui courent de voir quelqu'un d'aveugle, un bandeau sur les yeux. Nous connaissions désormais chacun nos histoires respectives, bien que la mienne fusse incomplète.


Pour la première fois ces derniers jours, nous nous étions sépares quelques heures durant, je tenais à pouvoir me préparer sans user une fois de plus de la chambre de Veñor et de son frère. Et du point d'eau donc.
Je craignais plus que tout en fait que ce dernier, que je connaissais que par les quelques mots qu'il murmurait dans son sommeil, me trouve dans un état indécent.

Tôt ce matin j'avais donc quitté l'Auberge pour trouver un endroit calme où je pourrais me préparer. Veñor étant privé d'un des sens les plus importants, je me devais d'être le plus irréprochable possible.
Au bourg suivant, je trouvais une auberge, jetait quelques pièces sur le comptoir pour les quelques heures et empruntait un chaudron. L'alchimie était une bénédiction. Un art qui m'avait appris à renforcer les combattants, mais aussi à créer quelques produits de beauté ou à améliorer des recettes que je n'avais que rarement le temps de préparer.
J'avais sur le chemin, ramassé des fleurs odorantes, du sable et des escargots. Un massage vigoureux de ces trois ingrédients permet d'avoir une peau très douce et subtilement parfumée.
C'est donc parfaitement apprêtée, vêtue d'une nouvelle robe fournie par Dame Chance -elle se trouvait là, dans la chambre à mon arrivée- et la peau douce que je partis le rejoindre.


J'étais en retard, à croire que c'était typiquement féminin d'être en retard à chaque rendez-vous. Pas rendez-vous amoureux biensur, je ne l'étais pas. Pas encore. C'était absolument sur. Certain même. Bon, presque sur.
Lorsqu'enfin je pûs le rejoindre, nous sommes sortis rapidement.

Au dehors le froid mordait nos joues, mais au moins il ne pleuvait pas. J'attrapais sa main pour réchauffer la mienne, et je me concentrais pour saisir le maximum de détails. La saison du Roy était là depuis quelques jours, même les arbres avaient revêtus leurs habits de fête allant pour l'occasion de l'ocre au feu. Bientôt tout le port de Nedmor fêterait le Roy Galoregor. Des que les feuilles donneraient l'impression d'une nappe couleur chocolat recouvrant les racines, la fête s'arrêterait.
Devant nous se tenait un long pré vert, vide de monde dont l'herbe nous caressaient les chevilles. Des gouttes d'eau dans les brins faisaient de jolis reflets colorés. Au loin sur la droite on apercevait une tour que je ne saurais mieux qualifier.
Les images dans la tête, je fermais les yeux et tentait de repérer les odeurs qui me donnerait des indications sur l'endroit ou nous étions. Comme pour Lui.

On ne parlait pas, de temps en temps l'un de nous serrait la main de l'autre, sans rompre le silence, on profitait simplement du calme, de l'autre.
Après une heure de marche, peut-être plus, ou moins, nous nous retrouvâmes en bord de falaise, là ou le Ceth avait creusé les roches molles quelques années plus haut dans un grand chaos. Petit à petit le pleuve creusait les parois, il fallait donc être prudent.
Un coup d'oeil de quelques secondes me suffit à voir ce qu'il y avait à voir. Aussitôt après, je m'éloignais. J'invitais Veñor à s'asseoir.

En fermant les yeux je ne ressentis que l'air humide, voir froid. Je manquais encore d'entrainement pour deviner ce qui m'entourais.
Un soleil timide colorait les nuages faces à nous. Je murmurais quelques mots à son oreille, puis déposait un baiser sur sa joue. Finalement je calais ma tête contre son épaule, sans rien attendre du moment.
À son tour, il chuchota à mon oreille.
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KaYente

KaYente
 

Sexe :
  • Femme

Classe :
  • Aquamancien

Age du personnage : 20

Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. Vide
MessageSujet: Re: Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole.   Relents de souffrance ... La guérison au fond d'une fiole. EmptyMer 8 Déc - 22:03

L'air marin dopa nos sens. Un filtre bleu semblait voiler mes yeux, avoir respirer le sel toute la journée durant m'empêchait de sentir ce qui m'entourait. Pourtant il était nécessaire que j'y arrive pour comprendre son monde et l'aider au mieux. Chacun de nous semblait vouloir aider l'autre, nous n'en avions pas parler, mais cela semblait clair. Les lignes semblaient fuyantes. Je clignais des yeux plusieurs fois, rapidement, pour tenter de chasser ce brouillard. La nuit tombait, je devais être capable de voir au mieux, pour prévenir du danger. Les ivrognes de la taverne pouvait nous tomber dessus. Les soldats mercenaires aussi. Nous nous levâmes, ivres de calme, apaisés par les vagues que rien ne semblaient perturber. Le trajet jusque chez Valérias sembla bien court, la nuit tombante n'était pas rassurante, nos pas furent rapides. Quand enfin nous fûmes assez près de l'auberge pour voir la fumée s'échapper de la cheminée, voir le feu dans la cheminée à travers la fenêtre ouverte, et entendre les discussions, le calme sembla s'enfuir. Des rires gras s'échappaient sans gêne aucune, sans retenue, des rires féminins même. Je les imaginais déjà.

Ayant déjà une chambre à l'auberge, je me permis de frapper et d'entrer sans attendre, attrapant la main de Veñor pour qu'il me suive.

L'odeur me fit grimacer, un mélange de sueur, d'alcool, de métal. Pour peu, je regretterais presque l'odeur marine qui m'engourdissait l'odorat quelques minutes plus tôt.

Devant moi se tenait une femme, la gorge largement découverte, une choppe moitié vide à la main, une flaque à ses pieds. Son rire grossier ne venait qu'accroître sa vulgarité. Quand elle nous vit, elle reteint son rire, eu un hoquet. Je continuais à avancer en l'ignorant pour rejoindre l'escalier du fond. Quand je fus proche d'elle, elle se tourna vers moi, et cria à la cantonade :

- Quel joli couple, l'amnésique anémique et le diminué assisté.

Et elle rit à nouveau, montrant à qui était présent ses dents jaunies. Son haleine m'indisposait, des nausées me prenaient à chaque inspiration. En apnée, je bouillonnais. Elle nous bouscula. L'épaule endolorie je me retournais pour lui envoyer trois légères boules de neige.
Il n'en fallu pas plus pour que l'ambiance de l'auberge s'électrise. Elle dégaina une dague à la lame longue nécessitant un combat rapproché. Le temps d'un coup d'œil en arrière pour apercevoir Veñor elle m'attaqua de dos, ce qui m'arracha un cri et augmenta ma haine. Tout en restant à distance j'enchainais pour elle des boules de neige, visant tantôt son visage, tantôt ses membres, tantôt son arme. Elle ne s'en sortirais pas indemne, et l'odeur du sang viendrait s'ajouter à celles présentes. Les ivrognes tentaient de participer à leur manière soutenant leur comparse, criant, crachant, jetant ce qui était à leur portée sur moi. Quelque chose m'atteignis à l'épaule, sans me faire vraiment souffrir, cela m'empêchait de faire bien des mouvements. Je bloquais alors ses pieds dans la neige et la soufflais. Elle alla percuter la porte. Un « Oh » général, des bruits de tabourets et de chaises qu'on trainent se firent entendre. Peut-être souhaitait-il voir l'état de la blessée. Pour ma part je m'en moquait, de mes yeux je cherchais mon archer et tentait de profiter de cette diversion pour rejoindre l'escalier, la blessure me brulait. Du haut de l'escalier, je la vis se relever, rejeter l'aide qu'on lui proposait, retrousser sa robe et partir rapidement tête haute. Valérias n'avait rien vu, ou n'était pas intervenu, probablement était-il en cuisine.

De retour dans la chambre, je me voyais dans l'obligation d'utiliser la salle d'eau, et de demander de l'aide, je ne pouvais atteindre ma blessure seule, dans mon dos.
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