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 En prise au doute

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Joy

Joy
 

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En prise au doute Vide
MessageSujet: En prise au doute   En prise au doute EmptyMer 27 Oct - 17:52

° Précédemment °

On frappa à la porte une première fois. Je ne réagissais pas encore sous l’emprise du sommeil. La seconde fois, je réalisais enfin et décidais de me lever. Entourée dans ma couverture, les cheveux en bataille j’ouvrais machinalement la porte reprenant une habitude que j’avais perdue il y a bien longtemps. Je n’avais jamais reçu la moindre visite en ces terres.

La porte grinça légèrement. De l’autre côté un homme au crâne plutôt dégarni. Une barbe de deux jours lui donnait un air de vieux baroudeur. Des cernes ornaient son regard.

Je restais de l’autre côté de la porte prête à la refermer au moindre faux pas.

Je n’aimais pas trop la tournure des choses. Au milieu d’une forêt, seule, avec un vieux roublard, moi nue dans ma couverture. Entre nous une porte à moitié ouverte…

Oh toi mon gaillard, si tu bouges je te latte… Je te préviens que si tu es venu pour assouvir je ne sais quel désir sournois je te brûle le reste de cheveux qu’il te reste encore sur le crâne.

En même temps s’il m’observe depuis quelques mois il doit savoir que ma magie n’est plus ce qu’elle était avant et il doit savoir qu’il n’a pas grand-chose à craindre, surtout que mon esprit est encore embué par le sommeil.


Je fronçais les yeux à l’idée de ce scénario dont la fin s’annonçait des plus douteuse.

Bon dites vous vous bougez un peu le popotin je n’ai pas que ça à faire de ma journée. Je vous donne deux minutes grand max.

Là j’en avais trop entendu…

Si vous êtes venu vous rincer l’œil vous pouvez repartir tout de suite d’où vous venez. Espèce de vieux pervers. Non mais vous croyez quoi là. Que je suis venue me terrer dans cette forêt pour me donner en spectacle devant des vieux boucs dans votre genre.

Je cherchais à refermer la porte mais il y glissa le pied m’empêchant toute action.

Je ne sais pas pour qui vous vous prenez ni pour qui vous me prenez mais vous pouvez y rester dans votre forêt, Cyphile ou non l’auberge vous vous débrouillerez pour vous y rendre… j’ai finis ma journée.

Cyphile…

J’ouvris la porte en grand réalisant soudain dans quelle situation embarrassante je venais encore de mettre les pieds

Vous avez dit Cyphile…

Il s’apprêtait à partir. Je le rattrapais par l’épaule.

Hey doucement ma jolie, je vous prierais de ne pas toucher mon corps comme vous le faites, nous ne sommes pas assez intime et je ne suis pas un garçon facile…

Prise à mon propre piège, je me sentais honteuse. D’une part, je le soupçonnais des pires immondices et d’autre part, j’avais été des plus ingrate avec lui.

Lui affichait un sourire sadique. Un revers habilement placé qui me laissait dans un embarras mesurable.

Oui bon, je vous prie de m’excuser. Disons que j’avais totalement oublié que vous deviez venir et j’ai un peu perdu le sens de l’hospitalité.

Il leva les yeux au ciel… comme s’il se fichait éperdument de ce que je pouvais bien lui raconter.

Une minute trente…

Je me précipitais dans ma cabane afin d’y rassembler quelques affaires.


Dernière édition par Joy le Sam 30 Oct - 12:23, édité 2 fois
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Joy

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En prise au doute Vide
MessageSujet: Re: En prise au doute   En prise au doute EmptyJeu 28 Oct - 16:31

Je m’habillais rapidement, enfilais mes chaussures et attrapais mon petit sac en cuir usé dans lequel quelques vêtements d’antan, une bourse dans laquelle devait rester quelques pièces et une petite clef qui ouvrirait très certainement un coffre d’une contrée lointaine. Des souvenirs déterrés qui s’apprêtaient à reprendre vie.

Un dernier regard vers cette cabane. Je lâchais un pesant soupire en refermant la porte. Était-ce réellement la fin d’une époque ?

Je levais les yeux là où m’attendait Kleber. Là où devait m’attendre Kleber… je le voyais déjà à quelques mètres de là, prenant la direction du sud.

Kleber…

Premier cri sans réponse. Je pressais alors le pas afin de le rejoindre, courant désormais à travers bois, je manquais de peu de finir ma course, les pieds pris au piège dans une racine. Je le rattrapais alors haletante, colérique, et vexée.

Non mais c’est quoi votre problème. Pourquoi est ce que vous ne m’avez pas attendu là-bas, hein ? J’ai failli me prendre les pieds dans une racine en essayant de vous rattraper. Franchement je ne vous comprends pas !

Une minute cinquante… je vous avais bien dit qu'il ne vous en restait qu'une trente non ?

Il continuait à avancer, le sourire en coin, gardant son rythme.

Je ne préférais rien dire. Visiblement je devais le prendre au mot. Alors je le suivais, traversant la forêt, jonchant une petite rivière, celle dans laquelle je venais chaque jour me laver.

Nouveau regard derrière moi, ma cabane s’était transformée en une minuscule demeure, loin derrière moi, il n’était pas trop tard pour faire demi-tour, pas trop tard pour continuer cette vie. Je manquais à nouveau de me prendre les pieds.

Regardez un peu où vous mettez les pieds, ne croyez pas que si vous vous blessez je vous porterez jusqu’à l’arrivée.

Vous n’aurez peut être pas à le faire vieux grincheux si je vous laissais en plan et que je retournais là où j’ai fait ma vie depuis deux ans.

En prise au doute, avais-je pensé tout haut ? Visiblement non puisqu’il continuait sa route sans dire mot. Sans même regarder derrière lui pour savoir si je le suivais bien.

Nouveau regard au dessus mon épaule, la cabane commençait à disparaître dans l’épais brouillard matinal qui embrumait les bois. Ce nuage de vapeur qui semblait nous encercler rapidement.

Dîtes, vous êtes certain que la taverne est bien par là-bas ? Je connais bien cette partie de la forêt et je n’ai jamais vu de chemin se dessinait dans ce lieu.

Qui a dit que nous allions suivre un chemin ? Si c’était le cas pensez vous qu’on m’aurait demandé de venir vous guider ? On vous aurez demandé de suivre ce fameux sentier inexistant jusqu’à atteindre l’auberge. Peut être même qu’il y aurait eu des panneaux vous indiquant le nombre de pas qu’il vous resterez à faire et une petite table à mi chemin où vous attendraient sucreries et thé ? Ha ces bonnes femmes.

Je n’aimais pas son humour, je n’aimais pas sa façon de parler, c’était un vieil aigri, bourru à souhait et j’étais cette fois obligée de le suivre. Le brouillard avait envahi toute la forêt, on y voyait à peine.


Dernière édition par Joy le Sam 30 Oct - 12:22, édité 2 fois
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Joy

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En prise au doute Vide
MessageSujet: Re: En prise au doute   En prise au doute EmptySam 30 Oct - 12:15

Cela faisait des heures que l’on marchait, des heures qu’on n’y voyait pas à un mètre à la ronde, des heures que Kleber ne daignait me répondre. J’en avais assez, j’avais faim et j’étais persuadée qu’il ne savait pas plus que moi où on arrivait.

Kleber… On arrive dans combien de temps maintenant ?

Dix fois que je lui posais la question et dix fois qu’il l’esquivait.

Dites ça vous dérangerait de me répondre ? On est perdus c’est ça ? On va passer la nuit dehors, on va mourir de froid et on retrouvera nos corps un de ces quatre matins c’est bien ça ?

Je le savais j’aurais du rester chez moi. Jamais je n’aurais du quitter ma vie, ma cabane. Seule au moins j’étais tranquille, libre de mes choix, libre de toutes contraintes…

J’avançais ronchonnant, butant dans la moindre pierre qui se mettait sur mon chemin. J’agissais comme une gosse de dix ans, et vu de l’extérieur, je me doutais bien que mon comportement devait être détestable, mais j’avais froid et faim ce qui excusait à mes yeux ce comportement infantile.

Ne bougez plus.

Un bras qui me barre la route et qui me rentre dans les côtes, me coupant net la respiration. Je bouillonne mais ne dis rien, y avait il un ennemi, une bête sauvage et féroce ? J’étais inquiète et ça ne me ressemblait pas. Il fut un temps où j’aurais pris un plaisir certain, dans l’attente d’un combat… étais je prête pour revenir à la vie ? Pour combattre à nouveau ?

Nous y sommes presque…

Je regardais au travers des faisceaux de lune les prunelles de Kleber…

Comment est ce que vous savez ça ? Je suis certaine que c’est une supercherie pour me faire avancer encore un peu dans les bois. Il fait noir, on n’y voit rien et je suis fatiguée. Vous voulez pas admettre que vous vous êtes planté de direction ?

Libre à vous de rester ici, moi j’avance…

Je m’arrêtais net, il me laissait le choix, je décidais donc de rester ici.

Son ombre s’avançait à tâtons dans les sous bois. Les branches craquaient sous le poids de Kleber, plongée dans ce silence nocturne, les bruits de la nuit s’éveillaient doucement, insectes rampants, hululement d’oiseaux nocturnes, et ce froid qui engourdissait mes membres. Au loin, j’entendais encore les pas de Kleber…

Rester seule au milieu de ces bois, en pleine nuit ou accompagner Kleber...


Je me mis rapidement à courir, évitant les troncs d’arbres, les racines, m’arrêtant tous les deux mètres pour écouter ces craquements de pas qui me mèneraient vers cet homme.

Kleber…

Pas un mot, j’eus pourtant l’impression qu’il avait ralenti ses pas. Je reprenais ma course, jusqu’à ce qu’enfin son ombre apparaisse à nouveau.

Kleber…

Il stoppa net sa route, m’arrêtant dans ses pas.

Dîtes, vous ne pourriez pas prévenir lorsque vous vous arrêtez comme ça.

Regardez plutôt et arrêtez cinq minutes de ronchonner.

Je veux bien regarder quelque chose mais quoi ? On n’y voit pas à deux mètres.

Regardez mieux.

Rapide coup d’œil, je ne voyais rien. Nouveau tour d’horizon ; plus insistant cette fois. Une petite lumière brillait dans l’horizon… non, loin de nous se trouvait…

L’auberge…

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